Et si le développement personnel ne faisait que nourrir, entretenir et maintenir ce que justement nous cherchons à solutionner, à régler, à fuir et à guérir ?
« Occupés par leur désir d’atteindre la lune, les hommes ont échoué à voir les fleurs qui s’épanouissent à leur pieds. »
– Albert Scheitzer –
Je ne sais pas vous, mais plus je vais sur les réseaux sociaux, plus cette sensation de dégoût grandi envers tout ce qui est affilié au développement personnel, au mieux-être etc. J’ai l’impression que tout le monde sait tout sur tout. Tout le monde détient la clé à notre bien-être, à notre épanouissement financier et personnel. À la fructueuse réussite de nos activités professionnels. Nous sommes comme sur un marché itinérant immense, ou chaque exposant possède la solution à nos problèmes, même ceux qui n’existent pas, tout en dévalorisant les exposants qui les entourent.
Les conseils presque moraux et les injonctions de type « Tu dois… » « Il faut… » fusent de toute part, de la part d’êtres humains ignorant eux-mêmes la plupart du temps leur vraie nature. Conduisant ainsi d’autres individus, provisoirement « égarés », à s’enfoncer dans une perdition encore plus grande.
Jésus disait à ses disciples en parabole :
Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
[…] Comment peux-tu dire à ton frère :
Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Pour moi c’est un peu de ça qu’il s’agit.
- Comment être encore meilleur ?
- Comment avoir plus de confiance en soi ?
- Comment régler son passé et ne plus jamais le subir ?
- Comment appliquer la méthode ABC afin d’être enfin libre financièrement en 3 mois ?
- Voyagez dans les vies antérieures pour régler ce qui cloche aujourd’hui !
- Comment devenir une meilleure version de soi ?
![pascal provot clarté et découverte](https://pascalprovot.com/wp-content/uploads/2022/12/pascal-provot-clarte-et-decouverte.jpg)
Alors on épie de manière maladive nos propres faits et gestes. On remet en permanence en cause nos décisions, nos pensées par peur de se tromper. Pour agir de la bonne manière. On culpabilise. On se juge. On cherche à se sentir plus légitime. Plus méritant. Plus beau. Plus accepté et reconnu. On cherche à se guérir. À pardonner. À trouver le courage de…
La seule utilité du développement personnel, est de démontrer son inutilité.
Ces soulagements de mieux-être ne sont que de fines couches de peinture blanche que l’ego revêt, mais qui s’effritent au moindre coup de vent parce qu’en vérité…
cette boule dense, ce malaise existentiel présent dans le creux notre ventre et que nous cherchions à dissiper est toujours présente.
Alors, comme nous n’avons toujours pas compris le message initial, c’est à dire d’aller voir en nous ce qui est appelé à être vu, nous tentons une nouvelle approche. Une nouvelle méthode. Une nouvelle technique proposée pas un énième individu qui s’ignore lui-même. Que ce soit pour toucher plus de client, pou guérir du passé, pour être un meilleur leader, un parent exemplaire, et j’en passe. Nous pouvons même nous perdre pendant des mois et des années à essayer de nouvelles choses, espérant qu’un jour, ce que nous tentons de fuir, de solutionner, de régler et atteindre, se solutionnera.
Mais si l’on s’arrête un petit instant pour regarder en soi, cette boule est toujours présente dans le ceux de notre ventre. Le temps n’est pas au développement personnel mais à son dépouillement.
Il ne nous est pas demandé de chercher à atteindre les étoiles. Mais bien de reconnaître que les fleurs sont déjà à nos pieds. Ainsi que les étoiles. Même si le décor nous raconte une autre histoire. Tout est déjà là. Accompli et parfait. Tu es l’écrin idéel de ce diamant que tu abrites.
Tu n’as pas à te développer, mais à ôter tout ce qui te fait croire que tu es moins que ce que Tu Es en vérité.
L’abondance, l’opulence, la créativité, la sérénité, la paix, se manifestent dés lors que l’on cesse de les chercher et dès lors que nous reconnaissons leur présence.
Tant que l’être humain cherchera à être et vouloir autre chose, il maintiendra et continuera de nourrir, ce qu’il cherche précisément à fuir, à solutionner et à guérir. Car tant que je cherche à être plus de quelque chose, je fais exister le fait que je ne suis pas assez. Et c’est un cycle sans fin qui ne solutionne rien.
Il n’est pas dit de ne pas développer de nouvelles compétences, de chercher à améliorer ses aptitudes, son savoir-faire ou son savoir-être. Ni même e devenir un leader inspirant et aidant pour son équipe. Mais tout dépend du point depuis lequel vous partez. Est-ce depuis un espace de complétude ? Ou est-ce que c’est depuis un point de manque, de peur, de carence ou de jugement ?
Dans le second cas, nous passons notre vie à vouloir combler un manque qui n’existe pas. Dans le premier cas, nous sommes tout simplement dans un espace créatif, évolutif et en constante expansion.
Quel camp choisissez-vous cher(ère) lecteur(trice) ?
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